jeudi 5 février 2015

Syndicalistes : les chouchous de la Direction


Syndicaliste : les chouchous de la direction !

Comme à mon habitude, je vais prendre la plume de mon second degré pour la plus grande partie de mon article. Ce qui motive cet écrit, c’est la bêtise humaine, dans son sens le plus large. Que vous soyez syndiqué ou non, syndicaliste ou pas, cette lecture devrait vous intéresser. Je ne promets toujours pas de faire court, car personne ne me donne de consigne et je choisis de m’exprimer avec les mots qui sont les miens, pour partager tout mon écœurement (oui, on ne partage pas que de belles choses, c’est moche !)
Je précise que le contenu de cet article n'engage que moi, et je ne parle qu'en mon nom.

Je vais vous parler de Régis, un syndicaliste, un homme que je ne connais pas personnellement, mais que j’ai croisé des dizaines de fois, à qui je dis bonjour, à qui je souris. Même si l’on ne se connait pas personnellement, cela ne m’empêche pas de m’exprimer sur son sujet. Je brandis le drapeau de la liberté d’expression !

Mais c’est quoi un syndicaliste ?

Commençons par le commencement…

Source Wikipédia (ce n’est jamais une source 100% fiable, mais là, ça va !) : Le syndicalisme est le mouvement qui vise à unifier au sein de groupes sociaux, les syndicats, des professionnels pour défendre des intérêts collectifs. Le syndicalisme désigne également l'action militante qui cherche à poursuivre les buts d'un syndicat.

Ok, je ne vous ai rien appris. En France, on compte environ 10% de syndiqués, c'est-à-dire 10% de personnes salariées qui adhèrent à un syndicat, quel qu’il soit. (Ils étaient 30% en 1950…)

Après, pour que tout cela fonctionne, il faut des leaders. C’est le principe même des élections professionnelles, qui invitent les salariés à voter pour leurs représentants syndicaux, ceux-là même qui vont être (ultérieurement) directement confrontés à l’employeur (ou plutôt aux « sous-fifres » du Big Boss, certains de ces cadres, simplement salariés, qui se prennent pour des gens de pouvoir, alors qu’eux-mêmes ne font qu’exécuter les ordres d’autres cadres, eux aussi simples salariés), pour faire part des revendications des salariés.

Les syndicats ne sont pas des chiens (pas tous du moins), et ils n’exigent pas que vous soyez « cartés » (comme on dit dans le milieu pour dire que vous avez pris votre carte à CGT, UNSA, FO, Sud Rail ou autre…), pour prendre en charge vos revendications et vous aidez dans vos démarches.

Les bons samaritains

Oui, si le mot est un peu fort, il définit pourtant bien ce qu’est un représentant syndical. En résumé, le type (ou la nana) se démène pour vous, bénévolement, sur son temps libre et /ou sur son temps libéré pour sa fonction syndicale (mais bien souvent, il lui faudra empiéter sur son temps libre).

Si le DS (délégué syndical) n’attend rien de vous en échange, son combat reste intègre et loyal. Un DS (soutenu par sa délégation évidemment) met tout en œuvre pour que les choses soient faites légalement, sans ambiguïté et pour qu’aucun reproche ne puisse être constaté lors d’une quelconque procédure en cours ou à venir.

Il était une fois, Régis…

Régis, 40 ans. Cheminot depuis 20 ans, militant depuis 20 ans, délégué du personnel (représentant syndical), membre du CHSCT, conseiller prud’homal depuis 10 ans. Aujourd’hui, Régis a le couteau sous la gorge. La corde est à son cou, le nœud est fait, la lame de la guillotine est aiguisée. Ce  n’est pas un suicide qui guette Régis, mais une mise à mort. La mise à mort est organisée par les tout-puissants, les maîtres à penser, les décisionnaires, la Direction, bref l’entreprise pour laquelle il travaille depuis 20 ans. Pourtant, Régis est un agent exemplaire, aucune sanction disciplinaire dans son dossier, inconnu des services de police (ah ah !), un homme sans histoire…

Est-ce que Régis est un con ?

Comment ne pas en arriver là… Vous connaissez tous le fameux « Régis est un con », lancé sur Canal + par les Nuls. On se marrait bien de voir Régis se casser la gueule en essayant de sauter dans une piscine en plastique de 30 cm de profondeur, ou de voir ce même Régis (qui était en fait un autre Régis, et qui en fait, ne s’appelait pas Régis, oui, le mythe est brisé, mais aucun d’entre eux ne s’appelaient en fait réellement Régis) se viander sur ses skis. Bref, Régis est un con, un maladroit, un type qui ne fait que des conneries, qui est toujours filmé quand il en fait une belle et qui subit les ricanements des spectateurs. Seulement dans mon histoire, Régis s'appelle vraiment Régis, Régis n'est pas un con et les gags dont Régis est témoin ne sont pas drôles du tout.

Bref, Régis n’est pas toujours un con, loin s’en faut

Le Régis dont je vous parle, il existe réellement. C’est un type qui bosse pour une grande boite qui tente de faire rouler des trains sur des voies qu’elle loue. Régis, c’est un type qui vit pour son entreprise depuis 20 ans. C’est un gars ordinaire, sans cape de super héros, qui tente, avec son savoir, son bagou, sa bonne volonté, son optimisme et son sens de la camaraderie, de venir en aide à tous les collègues qui font appel à lui.

Il ne fait pas dans la discrimination Régis. Homme ou femme, hétéro ou homo, noir ou blanc, jeune ou vieux, handicapé ou valide, religieux ou agnostique, il s’en fout de ce que vous êtes dans votre for intérieur. Ce qu’il voit, c’est une personne qui appelle à l’aide et il répond présent, comme des centaines d’autres délégués syndicaux, il a pour quête d’accomplir la mission pour laquelle il a été élu et choisi : défendre les intérêts professionnels (et parfois personnels) de ses collègues, lorsqu’ils sont en difficultés dans l’entreprise.

Et ça, les collègues l’ont bien compris ! (formule genre Capital ou Zone interdite, à chier, mais qui passe bien ici)

Oui, les collègues en difficulté dans la même entreprise que Régis, dans le même établissement que lui (parce que l’entreprise dont nous parlons est très grande et se divise entre autre, en établissements) ont bien compris que Régis n’était pas un con.
Régis, c’est même un modèle dans sa catégorie : respect et connaissance des règlements (et il y en a toute une chiée !), franchissement des étapes en toute légalité et avec plein de bon sens (on commence par le dialogue, on tente de démêler des situations tendues en s’autorisant des médiations avant d’intervenir davantage). Il en a sauvé des têtes dans la boite. Des têtes de cons parfois, parce qu’on ne choisit pas la tronche de son « client » (même si parler de client est inappropriée, car rappelons que pour ses fonctions de délégué, Régis, comme tout autre DS, ne touche pas de prime). Alors oui, il a du traiter des affaires tordues, mais il a toujours pris soin de déceler le bon coté des gens (parce qu’il est naïf quand même Régis à défaut d’être con, même s'il sait aujourd’hui qu’il s’est fait manipulé par certains), il a toujours voulu croire que derrière une facette un peu sombre, derrière des reproches professionnels faits par l’entreprise au gars qu’il défend, il y avait nécessairement un petit minois qui méritait d’être soutenu…

Alors il a enchainé les « affaires » (comme on dit encore dans le milieu), il a combattu (sans armes et souvent par les mots) pour régler des histoires parfois hallucinantes (classées secret-défense), pour sauver la peau de ses collègues. On a tous droit à notre seconde chance (parfois troisième, quatrième et cinquième pour certains). Mais c’est ça son talent à Régis. Convaincre la boite que l’agent Z, qui a fait appel à lui pour être défendu, mérite toutes ces chances supplémentaires. Il en a du savoir-faire Régis ! Il sait utiliser les bons mots, les bons arguments, les bons référentiels (les textes de loi internes à l’entreprise si vous préférez), les bons alinéas, les bonnes jurisprudences… Bref, Régis c’est pas le con de Canal +, non Régis c’est le « sauveur » pour de nombreux cas, que bien d’autres auraient laissé au placard, tant ils étaient difficiles à défendre.

Mais Régis, ce n’est pas l’avocat du diable, ça non ! C’est surtout, un type qui sait que dans la vie professionnelle, nous sommes tous confrontés, un jour ou l’autre, à une connerie, une bêtise, une erreur, un écart, un excès, volontaire ou involontaire, et il ne peut pas laisser le Big Boss nous mettre au tapis (nous les fautifs) sans nous donner les moyens de nous rattraper. Mais il faut bien admettre qu’aujourd’hui, Régis est contraint de faire un bilan plutôt négatif de ces cas qu’il a défendus : y’avait pas mal de cons parmi eux, et ils ne s’appelaient toujours pas Régis, eux non plus…

Les cons ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnait !

Audiard avait bien raison, les cons ça ose tout. Pour preuve, certains agents que Régis a défendus (là on parle des cons), se liguent aujourd’hui contre lui. Mais attention, sous couvert d’anonymat! N’oublions pas que nous avons face à nous des vrais langues de vipère, des témoins avec des perruques, des anonymes masqués, à la voix transformée. Mais par contre, ces types sont de vrais moulins à connerie. Et ils osent tout ! Ils inventent, ils déforment, ils manipulent la réalité, après avoir été eux-mêmes manipulés par leurs gourous.

On n’est pas des salauds, seulement des cadres et des fonctionnaires supérieurs!

C’est l’argument que la boite met en avant, quand elle décide que Régis en a trop fait.

" Oui bon, Régis, écoute, ça va bien là ! Maintenant, tu vas arrêter de nous faire des procès, parce qu’on est quand même ton employeur tu vois ? Jusque là on t’aimait bien, mais les condamnations en justice que t'as obtenues, ça commence à faire trop. Ca fait même tâche, et là, le patron, il a dit STOP ! Donc c’est pas contre toi hein, mais Régis, là on va devoir monter un petit dossier, et on va essayer de te faire dégager de la baraque, parce que t’es en train de nous les briser menues ! Donc je t’explique comment ça va se passer, on a fait une petite liste avec les copains de la Direction pour ne rien oublier, et on a monté une petite histoire qui devrait faire pleurer dans les chaumières du patron et si possible du Tribunal. Ah oui, parce qu’on aimerait bien que tu prennes un peu la place sur le banc des accusés. Chacun son tour vieux, tu nous y as mis combien de fois toi ? Sous prétexte qu’on ne respectait pas le règlement ? Comme si ça suffisait ! Tu sais bien que les patrons ont le pouvoir ! Non, tu savais pas ptêt, bah là, tu vas comprendre… Donc dans notre petite histoire, nous en veux pas, mais on a du inventer pas mal de choses qui ne tiennent pas la route pour que tu n’en réchappes pas (tu sais bien que quand on veut tuer son chien il suffit de dire qu’il a la rage), oui là on veut vraiment que tu dégages et on risque même de te botter le cul pour ça… Alors on disait, l’histoire qu’on va raconter, c’est ça, en quelques points (on te la fait courte, mais on voudrait pas que tu crois que tout ça est directement contre toi, rien de personnel tu vois…)

-          Faire une liste de faux témoignages, mais avec des  vrais gens, des gens que tu as défendu de préférence, oui parce que parmi eux, on a trouvé de beaux salauds, faciles à appâter, tu vas pas en revenir de ce qu’ils sont prêts à dire sur toi (de mal évidemment). Par contre, comme ces gens vont mentir,  ils préfèrent rester anonymes, tu comprends hein ?

-          Faire la liste de tous les procès que tu nous as mis aux fesses, avec tes idées de défendre l’agent lambda. Nous mettre face à nos manquements au règlement, ça finit par nous vexer... Heureusement que tout ceci va être mis sous clés ! Nos potes du MEDEF nous ont donné quelques idées précises pour déglinguer les syndicats. Ils s’imaginent sans doute qu’on leur rendra la pareille! Oh, j’te jure Régis, on est vraiment dans un monde où les gens qui croient avoir du pouvoir sont prêts à tout pour sauver leur peau !

-          Surfer sur la vague bien haute des « mauvais » responsables de la CGT, tu sais avec leurs histoires d’appartement refait à neuf, leur télé géante, et tout le bazar, là, ça colle parfaitement avec notre idée de démonter la CGT. Pour commencer hein! On verra après pour les autres, parce qu’ils sont nombreux ces syndicalistes crédules à s'imaginer qu’ils vont faire de la boite une boite meilleure pour les cols bleus !

-          Faire la liste des gars qui t’ont connu à tes débuts, tu sais ceux qui sont à la retraite maintenant, et qui pensent qu’ils nous doivent tout, parce qu’on a su les couvrir en temps voulu. On a rien dit de leurs extras, si tu vois ce que je veux dire. Eux, c’est dans la poche,. Tu vas être surpris, les gars ont pris un sacré coup de vieux depuis qu’ils sont partis.

-          Faire une liste de nos « amis » et « connaissances » au Tribunal d’Instance et de Grande Instance. Oui, parce que tu nous as bien niqué sur les deux. Ok, t’as gagné tes procès réglo, mais tu crois quand même pas que ça va suffire ? Bah non Régis…

-          Essayer de te faire bouffer tout ce que tu nous as fait bouffer : tu te souviens des procès pour harcèlement, discrimination et tout le bordel ? Oui tu t’en souviens, tu les as gagnés ! Bah on a dans l’idée de te faire des procès pour la même chose. Tu noteras notre « fairplay » dans l’histoire. On ne te rend que la monnaie de ta pièce, ni plus ni moins.

Bon on avait dit qu'on ferait court mon Régis, mais on a du mal, tu sais les types comme nous, qui sont payés pour faire croire aux autres que ce qu’ils ont est assez bien pour eux, on a souvent du mal à faire court. On est toujours dans l’argumentation exagérée, dans le surplus d’info et dans le mélange des données, comme ça, on vous embrouille, on sème le doute et on finit par gagner. Tu verras ! On finit toujours pas gagner..."

Cette discussion imaginaire entre Régis et ses détracteurs vous fait sourire? Je pense pourtant que la réalité est proche.

Une sanction qui fout la trouille

Donc, notre Régis a bien entendu essayer de se défendre, soutenu par de nombreux collègues, des organisations syndicales, des syndiqués et des non syndiqués. Mais les arguments de sa défense ont été mis sous silence. Ils ont fait la sourde oreille les Big Boss, chose qu’ils maitrisent parfaitement là haut, quand il s’agit de ne pas ouvrir les yeux sur les aberrations, les mensonges et les rumeurs (sourde oreille, ouvrir les yeux, j’humanise le pouvoir). Oui, évidemment, les témoignages venant controverser les "fausses rumeurs" qui courent librement sur Régis, n'ont pas été entendus. Ils ont été présentés, certes, mais personne n'a jugé utile de les voir, de les lire, de les considérer. Cela aurait pourtant suffi à mettre un terme à toutes ces calomnies. Seulement, l'ambiance n'est pas à la discussion, ni au débat. L'ambiance est à l'anéantissement , au torpillage et à la disgrâce d'un homme, parce qu'il est syndiqué, syndicaliste, parce qu'il a mis à mal son employeur à plusieurs reprises, parce qu'il n'a pas laissé faire tout et n'importe quoi, parce qu'il a agi avec conviction et ferveur, pour défendre des agents en souffrance sur leur lieu de travail, parce qu'il n'a pas voulu taire la discrimination, ni le harcèlement. Un homme dont on veut la tête, parce qu'il est finalement compétent. Ils sont rares les compétents, et ils dérangent les autres, les incompétents. Ils empêchent les cons de tourner en rond, ou de traverser les couloirs avec des dossiers vides sous le bras. Les gens compétents se donnent souvent du mal pour que le monde professionnel évolue dans le bon sens, pour que le respect du salarié soit une obligation, un devoir et plus seulement une forme de savoir-vivre...
Mon pauvre Régis, je suis sûre que si c'était à refaire, tu ferais pareil. Tu aiderais ces mêmes agents qui aujourd'hui crachent à ton visage sans que tu ne puisses voir le leur. Tu passerais des heures entières sur tes jours de repos pour dénouer les affaires les plus sensibles, celles qui t'ont mené au TI ou TGI et celles pour lesquelles tu paies de ta personne aujourd'hui. Tu ne changerais rien, tu mettrais toujours autant de cœur et de conviction pour faire face à une Direction pas toujours tendre, mais qui a su reconnaître ton talent dans ton art syndical, cette même Direction qui aujourd'hui, serre petit à petit le nœud de la corde qu'elle a mis elle-même autour de ton cou. Tu ferais la même chose, car quand on est un homme investi, on le reste.

Mais après tout, le conseil de discipline c’est pas la mer à boire. Hein... ? Si... ? On me dit que Régis risque sa place, on me dit que Régis risque 10 jours de mise à pied ferme (c'est-à-dire 10 jours sans se rendre sur son poste de travail et 10 jours sans être payé). On me dit que c’est le dernier avertissement (et pourtant c'est le premier). Ah bah merde, cela veut-il dire que si un autre incompétent décide de monter un petit dossier contre lui, Régis prendra la porte ? Bah oui, ça veut dire ça. Pourtant, comme je vous le disais un peu plus haut, Régis est irréprochable jusqu’ici. Mais lui, le syndiqué syndicaliste, contrairement aux autres salariés, il n’a droit qu’à une chance. Si l’on peut appeler ça de la « chance »…

Agissons ensemble et luttons contre ces manipulations politiques

Comment laisser une telle mascarade se jouer sous nos yeux? Nous ne le pouvons pas, nous ne le devons pas. Nous devons tous montrer (syndiqué ou non, syndicaliste ou pas, cheminot, enseignant, notaire, médecin, infirmière…) que nous ne sommes pas d’accord pour laisser mettre à mal tout ce que nos aïeux ont cherché à protéger jusqu’ici (quand ils étaient 30% de syndiqués en 1950) : la défense des salariés au cœur même de leur entreprise , autrement dit, le syndicalisme.

Partout où le syndicalisme n’existe pas, le patronat se délecte. Il peut harceler, manipuler et contraindre ses employés, sans tenir compte des réglementations en vigueur. Le MEDEF sait que les syndicats sont des grains de sable de plus en plus gênants dans les rouages de la machine manipulatoire orchestrée contre les salariés.

En l'absence de syndicat dans une entreprise, qui défend les intérêts du salarié ? Personne. Il se défend lui-même, ou il ne se défend pas. Il accepte que son salaire n’augmente pas pendant 10 ans ; il accepte que son temps de travail supplémentaire ne soit pas rémunéré à la valeur normale d’une « heure supplémentaire » ; il accepte que ses congés lui soient refusés pendant la période qu'il demande; il accepte que son salaire lui soit versé le 10 au lieu du 2 comme d’habitude ; il accepte de venir travailler avec 40° de fièvre pour arranger son patron…

Dire qu’il accepte, c’est une forme de respect pour lui, ce salarié sans organisation syndicale dans son entreprise, sans bouée de sauvetage, sans gilet pare-balle. Parce que dans le fond, nous savons tous qu’il n’accepte pas, mais plutôt qu’il n’a pas le choix, si ce n’est celui de se rebeller, aux risques de devoir prendre la porte (sans indemnité, licenciement pour fautes graves, et on n’en parle plus !)

Ne laissons pas Régis se faire pousser à la porte de sortie de l'entreprise. Il ne demande pas de médaille, il ne demande pas de reconnaissance de ses pairs. Non, il veut simplement pouvoir continuer l’exercice de son métier, mais aussi perpétuer son engagement syndical auprès des salariés, sans crainte de représailles injustifiées. Alors pas question d’accepter une sanction, quelle qu’elle soit.

Pour manifester leur désaccord avec la sanction encourue par Régis, de nombreux salariés se sont déjà rendus sur les lieux de « l’exécution », les 22 et 29 janvier derniers. Ces mêmes salariés et d’autres encore, sont invités à se rendre à nouveau sur les lieux de la mise à mort, le 11 février 2015.
 
Merci à Arnaud pour son aide, sa relecture, ses idées et ses formules qui sont parfois (je dis bien parfois), meilleures que les miennes !

 

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